Motifs de consultation

C‘est la douleur qui, dans un premier temps, pousse à consulter. Elle est utile ! Elle est notre voyant lumineux qui s’affiche sur le tableau de bord.
Les motifs de consultation les plus courants dans un cabinet de chiropraxie sont les douleurs du dos : les torticolis, les lumbagos et sciatiques, les hernies discales, les migraines. Pour ces pathologies, quelques séances seulement sont nécessaires pour supprimer la douleur. Ensuite, vient la phase de stabilisation, nécessaire pour éviter les rechutes.

Les indications ne se limitent pas aux douleurs du dos.

L’arthrose qui peut quasiment toucher toutes les articulations est aussi un motif important de consultation.
Viennent ensuite les tendinites, les entorses du genou et de la cheville mal traitées, les séquelles d’un accident de la route (coup du lapin), et le syndrome du canal carpien.

Nous ajouterons à cette liste des pathologies moins fréquentes comme les névralgies, les acouphènes, les vertiges, les coliques (notamment chez le nouveau-né), les reflux gastro-oesophagiens, les douleurs prémenstruelles, la fibromyalgie, et bien sûr des indications plus globales : le stress, l’anxiété, les insomnies.

Qu’est-ce qu’une sciatique ?

Sciatique

La sciatique est une affection qui provoque des douleurs lancinantes le long du nerf sciatique. La douleur s’étend parfois de la fesse jusqu’au pied. On peut la comparer à une bonne crampe dans la jambe qui durerait plusieurs semaines. La compression et l’irritation du nerf sciatique sont à l’origine des douleurs. Nous possédons tous une paire de nerfs sciatiques. Ils longent la face arrière de chaque jambe. Ils permettent la motricité et donne à la peau sa sensibilité.

La cause la plus fréquente de névralgie sciatique est la compression de la racine du nerf sciatique par une hernie discale (plus de 80 % des cas), une saillie anormale d’un disque intervertébral. Habituellement, les hernies à l’origine d’une sciatique se situent soit entre les deux vertèbres lombaires les plus basses (L4 et L5), soit entre la dernière vertèbre lombaire (L5) et la première vertèbre du sacrum (S1). La hernie discale peut être attribuable à un effort physique trop violent, à un faux mouvement ou au fait de porter un poids lourd dans une mauvaise position. Les femmes enceintes y sont particulièrement sujettes.

Dans le cas d’une hernie discale, l’ajustement chiropratique constitue à la fois un déblocage mécanique et une libération neurologique. Lorsque l’indication est bien posée, la levée de la pression sur le disque soulage durablement le patient. On observe en général une disparition de la douleur et des fourmis d’abord au niveau du pied ; le soulagement se termine par les lombaires, origine du mal.

Maux de tête d’origine cervicale et torticolis

La nuit, une mauvaise position sur un traversin ou un oreiller trop épais, une station mal adaptée devant un écran d’ordinateur, et c’est le torticolis.

Ordinateur et trapèzes ne font pas bon ménage. Pour améliorer votre position, vérifiez que votre chaise soit bien réglée afin que vos épaules soient détendues lorsque vous posez vos poignets devant le clavier. L’écran doit se situer en face de vous, à hauteur des yeux. Pour les grands, n’hésitez pas à le surélever sur une pile de livres.

Les raisons de souffrir de maux de tête sont fréquentes, mais il en est une peu connue : la céphalée de tension.
La raison de cette céphalée se situe dans les cervicales. Une ou plusieurs de ces vertèbres se bloquent provoquant un léger torticolis. S’il s’agit de la deuxième cervicale (l’axis), cela peut provoquer ce que l’on appelle une névralgie d’Arnold. C’est une douleur, parfois violente qui prend naissance au niveau des muscles de l’occiput, derrière le crâne et qui gagne la tête, parfois jusqu’à l’oeil.

Si l’examen révèle une subluxation chiropratique au niveau de la C2, les résultats bénéfiques, après ajustement, ne se font souvent pas attendre.

Une sciatique qui n’en est pas une : le syndrome de Maigne

C‘est une douleur qui ressemble à une lombalgie basse (voire à un début de sciatique) sans pour autant retrouver sur les radiographies ou sur les scanners des raisons qui pourraient l’expliquer. Ce syndrome est d’ailleurs la cause d’erreur de diagnostic et de ce fait, d’absence de traitement.
Il s’agit d’un dysfonctionnement vertébral mineur, qui occasionne une inflammation de la racine T12-L1 et une irradiation de la douleur en trois points : sur le haut de la fesse (sacro-iliaque), sur la partie latérale de la cuisse et dans l’aine. On note aussi des douleurs dans le ventre qui peuvent simuler des troubles de l’ovaire ou une appendicite. Ces manifestations peuvent être isolées ou associées.
Les patients ne présentent pratiquement jamais de douleur au niveau de la charnière dorso-lombaire. Les douleurs dont elle est responsable sont toutes ressenties à distance d’elle.
Le traitement est avant tout vertébral. Il consiste le plus souvent en manipulations portant sur le segment thoraco-lombaire responsable.

Arthrose

Arthrose

C‘est un phénomène inéluctable comme l’apparition des rides sur un visage.
L’arthrose est une dégénérescence du cartilage des articulations sans infection ni inflammation particulière. Cette dégénérescence conduit à une destruction plus ou moins rapide du cartilage qui enrobe l’extrémité des os. C’est la maladie articulaire la plus fréquente. Les premiers symptômes apparaissent généralement à partir de 40-50 ans, mais la maladie commence souvent bien plus tôt dans la vie.
L’arthrose n’est pas souvent douloureuse (d’ailleurs un patient peut présenter des signes sur une radio avant même qu’il ne se plaigne de douleurs). C’est la raideur qu’elle entraîne qui finit par l’être.
Pour lutter contre l’apparition d’arthrose, il est conseillé de stimuler l’articulation par le mouvement. Ainsi, la sécrétion du liquide synovial (c’est l’huile de l’articulation) se fait mieux et, grâce à sa viscosité, il lubrifie et nourrit le cartilage.
Stimuler l’articulation, oui mais comment ?
Lorsque votre articulation, prenons l’exemple de la hanche, a été correctement ajustée par le chiropracteur, et que le bassin est rééquilibré, alors vous pouvez pratiquer sans danger du vélo (d’appartement si la ville vous fait peur) ou de l’aquagym.
C’est possible de retarder ainsi, de quelques années, la pose d’une prothèse totale de hanche.

Ci-dessus, 3 phases de dégradation arthrosique au niveau cervical, thoracique et lombaire

Neuf mois d’équilibre avec la chiropraxie

Se contenter d’apaiser la douleur ne sert à rien. Le but de la chiropratique est de déterminer la cause de la douleur, de la soulager, et d’aider le corps à fonctionner le mieux possible sans apport chimique, ce qui est une approche idéale pour les femmes enceintes chez qui les médicaments sont souvent contre-indiqués. D’autant plus qu’en raison de l’imprégnation hormonale, la colonne vertébrale est plus malléable pendant la grossesse et donc plus facile à ajuster.
La cambrure lombaire étant accentuée par le poids du bébé, le centre de gravité de la future maman est déplacé, provoquant des tensions lombaires, dorsales, et parfois cervicales. En soulageant la maman de ses douleurs, le bébé en profite aussi : elle parvient à nouveau à se détendre, et lui il retrouve un utérus souple et relâché, propice à son bien-être et son bon développement.

Faciliter l’accouchement
La chiropraxie ne se limite pas à la zone de la colonne vertébrale. La technique est tout aussi efficace pour soulager les jambes douloureuses, les maux de tête, la fatigue et les engourdissements. Autant de troubles fréquents chez la femme enceinte. En vue du grand jour, le chiropracteur travaille sur le bassin, car plus les articulations à ce niveau sont souples, plus le passage du bébé est facile.
Une étude révèle que pour les femmes suivies par les chiropracteurs pendant leur grossesse, le temps de travail lors de l’accouchement diminue en moyenne de 24 %, par rapport à un groupe témoin de femmes non suivies.
Fallon J., « The effect of chiropractic treatement on pregnancy and labor : a comprehensive study », congrès mondial de chiropratique, 1991

Un bon départ dans la vie
L’accouchement est toujours un traumatisme, autant pour la mère que pour l’enfant qui doit se frayer un passage entre les os du bassin. Ses première et deuxième vertèbres cervicales ont donc été très sollicitées. Un déséquilibre au niveau du crâne et du cou de l’enfant peut provoquer (entre autres causes) des troubles du sommeil, des infections ORL, des pleurs répétés, une difficulté à téter ou encore des coliques et des régurgitations. Un désordre mécanique pourra avoir des répercussions sur le squelette lui-même et notamment favoriser une scoliose avant l’adolescence.

Grandir sans scoliose
Dès l’enfance la colonne vertébrale peut subir des déformations. C’est ce qu’on appelle une scoliose ou une cyphoscoliose. Ces troubles surviennent plus volontiers après une forte poussée de croissance. Vérifier la colonne vertébrale à cet âge est nécessaire afin de ne pas laisser la courbe s’aggraver. Une chute importante, une mauvaise roulade en gymnastique peut vous emmener à consulter un chiropracteur.

Les tendinites

Tendinite

Elles arrivent du jour au lendemain, sans crier gare. On pense dans un premier temps qu’avec un peu de repos elles disparaîtront en quelques jours. Des semaines après, les tendinites sont toujours là, insidieuses et elles commencent à devenir invalidantes.
On appelle tendon la partie fibreuse du muscle qui s’accroche à l’os. Après un mouvement répétitif, parfois dans une mauvaise position, le tendon peut frotter anormalement et l’inflammation apparaît.
Les mécanismes de compensation sont très souvent en cause dans les tendinites. Le praticien examinera avec soin les articulations à proximité. Souvent, faute de soigner les cervicales, on va laisser une tendinite de l’épaule s’installer ou récidiver. C’est à votre thérapeute d’identifier ces déséquilibres et de comprendre quelles sont les raisons qui ont amené ce tendon à fonctionner plus qu’un autre, et surtout dans une position non adéquate.
Après l’ajustement chiropratique, il vous sera conseillé de continuer à utiliser votre épaule dans les amplitudes maximales, dans la limite de la douleur. Quelques exercices pourront vous être proposés.

Syndrome du canal carpien

Syndrome du canal carpien

Quel est ce trouble qui vous réveille en pleine nuit et qui vous donne la sensation d’avoir un bras qui ne vous appartient plus ? D’où viennent ces fourmis, et parfois cette faiblesse qui vous fait lâcher les queues de casserole ? C’est le syndrome du canal carpien.
Ces symptômes sont provoqués par la compression d’une artère, d’une veine et du nerf médian par des tendons, des muscles comprimés eux-mêmes sous le toit du tunnel carpien.
Il s’agit de microtraumatismes ou de gestes répétés (musiciens, dactylo, ouvrier manuel, tricot, crochet, tapisserie, jardinage, repassage, etc.) qui sont à l’origine de ce désagrément. La grossesse, la ménopause et l’âge sont des facteurs favorisants.
Quelques examens complémentaires aident au diagnostic : notamment l’électromyogramme.
La nuit, la mise au repos du poignet au moyen d’un strapping est utile après ajustement et mobilisation des os qui constituent le canal. Le chiropracteur peut identifier les blocages et relâcher la pression sur le nerf si celui-ci n’est pas pris dans des adhérences au niveau du poignet. Dans ce dernier cas, une intervention chirurgicale peut être indispensable. Elle consiste en la section du tissu fibreux qui constitue le toit du tunnel carpien.

Comment la chiropraxie peut-elle agir sur le stress, le sommeil et de certains désordres viscéraux ?

Un système nerveux en parallèle : le système autonome
C‘est une partie de notre système nerveux qui n’est pas dépendant de notre volonté. Il commande à notre insu notre coeur, nos poumons, notre appareil digestif ; il dilate nos pupilles, envoie du sang aux muscles via la dilatation des vaisseaux en cas de danger, ou bien il calme le jeu, en ralentissant les battements cardiaques ; il augmente les sécrétions salivaires ou gastriques. Ce système ne passe pas par notre cerveau, il est contenu dans notre moelle épinière.

Les fibres nerveuses de ce système autonome circulent entre les vertèbres. A chaque étage correspond un organe. Elles peuvent être comprimées, comme le nerf sciatique, et engendrer des désordres sur les viscères : c’est ce qu’on appelle les réflexes somato-viscéraux.
Les mêmes fibres sont aussi impliquées dans les phénomènes de stress et de troubles du sommeil.

Fibromyalgie

Cette affection est caractérisée par un état douloureux musculaire chronique (myalgies diffuses), ainsi que par une fatigue persistante. Elle est très probablement sous diagnostiquée encore aujourd’hui. Les personnes qui en souffrent voient bien ce dont je parle : bien souvent, après des années d’errance entre les spécialités de rhumatologie, et parfois même de psychiatrie, on parvient à poser un nom de maladie sur des troubles jusqu’alors inexpliqués.
Handicapante ? La problématique médicale est là, aucun marqueur de sévérité, aucun marqueur d’atteinte.
Les traitements proposés actuellement sont les antalgiques, les antidépresseurs et antiépileptiques.
Le travail du chiropracteur consiste à identifier, les unes après les autres, les diverses localisations des douleurs. Par son approche globale, il tente de restaurer une harmonie au sein des articulations. Pour cette affection, un suivi sur le long terme est nécessaire.
Ce syndrome, comme c’était le cas pour la sclérose en plaque il y a 20 ans, reste mal perçu et peu reconnu, tant par l’entourage que par les administrations. Il pousse les personnes malades à l’isolement, voire à la dépression et/ou à la culpabilité de souffrir et de devenir handicapé par cet état douloureux et épuisant.